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L’antiquité divinatoire

L’antiquité divinatoire

Commençons par l’antiquité romaine

Dans l’un de ses plus célèbres poèmes ( celui dont le message épicurien  » carpe diem » nous invite à profiter du présent)

Horace est un poète latin né à Vénose dans le sud de l’Italie, le 8 décembre 65 av. J.-C. et mort à Rome le 27 novembre 8 av. J.-C

fait allusion aux « Babylonios nemeros » (nombres babyloniens) utilisés par sa maîtresse pour découvrir l’avenir. Dans la Rome du 1er S. avant notre ère, la divination était déjà tellement à la mode que même les profanes la pratiquaient couramment.

Dans l’antiquité divinatoire, la méthode citée par Horace appartient à la famille des procédés divinatoires classés par les savants dans la catégorie de « l’arithmomantique ». Attribuant des significations spécifiques à des chiffres déterminés ou à leur combinaisons; les devins de jadis  formulaient systématiquement des prévisions, exemple; les plus connus la Kabbale des Juifs et le Che Pou des Chinois.

Les nombres ne constituaient évidemment pas l’unique ressource des Anciens. Il existait mille autres manières d’interroger les Dieux. Parfois, seuls prêtres et prêtresses avaient le privilège de s’en servir.

Aujourd’hui encore; que ce soit en Afrique, en Asie ou ailleurs; les chamans (sorciers-guérisseurs) ou chef religieux des ethnies primitives ou des sectes (vaudou, macumba…) monopolisent l’usage de quelques moyens divinatoires.

Il existe toujours des méthodes très anciennes ou dérivées de traditions ancestrales.

Mais la foi est indispensable pour que les « clés magiques »puissent vous ouvrir les portes derrière lesquelles se cachent  les secrets du futur !

 

Les Grecs et les Romains.

 

La divination ou mantique repose sur la croyance à une révélation permanente que les dieux font aux humains au sujet des événements passés ou à venir. Elle régularise ces révélations en précisant les méthodes selon lesquelles on peut interpréter la volonté des dieux ou les interroger, les personnes et les lieux avec qui ils entrent le plus volontiers en communication.

La foi à la divination est un élément essentiel des anciennes religions. Nul État, nul humain presque n’aurait osé entreprendre quelque chose d’important sans consulter les dieux. Cette croyance a fait la force principale des religions de l’antiquité classique.

L’antiquité divinatoire sur la divination, était une partie considérable de la théologie grecque et romaine; elle était même autorisée par les lois, particulièrement chez les Romains. Cicéron, dans son Traité sur la Divination, examine d’abord s’il est vrai qu’il puisse y en avoir, et dit que les philosophes avaient à ce sujet trois opinions.    

Sans pour autant la divination ; les religions gréco-italiques, soutenues par le seul effort de l’imagination qui les avait enfantées, se seraient de bonne heure affaissées dans le vide de leurs doctrines; elles auraient subi le sort des théories qui éveillent ses besoins sans les satisfaire, et qui succombent sous le poids de leur inutilité pratique.

La divination constituait le bénéfice le plus net que pussent tirer de leur religion des peuples énergiques et fiers comme les Grecs et les Romains. Ceux-là ne plaçaient point en dehors de l’existence terrestre le but de la vie humaine et n’entendaient point s’endormir dans la résignation paresseuse des races amollies qui demandent à leurs dieux d’agir à leur place.

Rien, par conséquent, ne répondait mieux à leurs désirs qu’une source toujours ouverte de renseignements applicables à la conduite de la vie, de conseils qui ne dégénéraient point en ordres et ne supprimaient point l’initiative personnelle.  (Bouché-Leclercq).

La divination repose sur les mêmes principes que la prière; elle est comme celle-ci une demande d’assistance adressée à la divinité, mais elle laisse une plus grande place à l’activité humaine, car elle ne demande qu’un conseil, un renseignement que l’humain voudra ensuite utiliser.

Dans l’antiquité divinatoire, la divination est un produit naturel de l’idée religieuse; elle suppose seulement l’existence de divinités supérieures à l’humain en intelligence, la possibilité pour l’humain d’entrer en relations avec elles; cela étant concédé, la divination constitue le profit que le fidèle tire de ses relations avec les dieux. Rien de plus simple que cette conséquence et de plus conforme à l’idée que les peuples occidentaux se font de la divinité.

Au point de vue intellectuel, la divination est une connaissance extra rationnelle; la révélation concédée par les dieux fait savoir des choses que l’on n’apprendrait pas par le seul effort du raisonnement et les procédés ordinaires de la science; on pénètre dans le domaine du surnaturel des connaissances que l’esprit humain ne peut obtenir par ses forces propres.

La divination s’applique donc en premier lieu à l’avenir; l’avenir des individus ou des sociétés, des êtres concrets, lequel, par la complexité du problème, échappe à toute prévision scientifique; elle s’applique aussi au présent et au passé dans la mesure où les procédés ordinaires d’investigation ne peuvent suffire à les éclairer.

Dans l’antiquité divinatoire, les uns soutenaient que, dès qu’on admettait des dieux, il fallait nécessairement admettre la divination; les autres prétendaient qu’il pouvait y avoir des dieux sans qu’il y eût de divination; d’autres, enfin , étaient persuadés que, quand même il n’y aurait point de dieux, la divination pouvait exister.
Les Romains distinguaient la divination en artificielle et en naturelle.

Ils appelaient divination artificielle, un pronostic ou une induction fondée sur des signes extérieurs, liés avec des événements à venir; et divination naturelle, celle, qui présageait les choses par un mouvement purement intérieur et une impulsion de l’esprit, indépendamment d’aucun signe extérieur.

Ils subdivisaient celle-ci en deux espèces, l’innée et l’infuse. L’innée avait pour base la supposition que l’âme, circonscrite en elle-même, et commandant aux différents organes du corps, sans y être présente par son étendue, avait essentiellement des notions confuses de l’avenir, comme on s’en convainc, disaient-ils, par les songes ( en latin, somnium )des images qui apparaissent dans l’esprit pendant le sommeil : Faire un songe sur des vues de l’esprit, chimères, illusions, vaines imaginations.

du Sommeil et de la Nuit, selon la mythologie grecque et romaine.

 

Ils se divisaient en vrais et faux : les premiers sortent des Enfers par une porte de corne, les seconds par une porte d’ivoire. Les Anciens voyaient dans les Songes un moyen de connaître l’avenir (divination) à cet effet le consultant venait dormir dans le temple du dieu qu’il voulait consulter. Les plus fameux des oracles.

L’antiquité divinatoire

La foi à la divination est un élément essentiel des anciennes religions

On nommait Oracle (Oracula) dans l’Antiquité aussi bien les réponses que faisaient les dieux aux mortels qui venaient les consulter que  les lieux où l’on venait recevoir ces réponses. L’Asie Mineure, la Grèce, l’Italie comptaient beaucoup d’oracles, entre autres ceux de Dodone de Delphes d’Épidaure de Trophonius, de Cumes de Préneste; il faut y joindre l’oracle de Jupiter-Ammon en Libye.

Les extases, et ce qui arrive à quelques malades aux approches de la mort, et à la plupart des autres humains, lorsqu’ils sont menacés d’un péril imminent. L’infuse était appuyée sur l’hypothèse que l’âme  semblable à un miroir, était éclairée sur les événements qui l’intéressaient par une lumière réfléchie de Dieu, ou des esprits.

Ils divisaient aussi la divination artificielle en deux espèces : l’une expérimentale, tirée des causes naturelles, telles que les prédictions que les astronomes font des éclipses, etc., ou les jugements que portent les médecins sur la terminaison des maladies, ou les conjectures que forment les politiques sur les révolutions des Etats; l’autre consistant en pratiques capricieuses, fondées sur des jugements accréditées par la superstition.

Cette dernière branche mettait en oeuvre la terre, l’eau, l’air, le feu, les oiseaux, les abeilles, les entrailles des animaux, les songes, la physionomie, les lignes de la main, les points amenés au hasard, les noms, les mouvements d’un anneau, d’un sas, et les ouvrages de quelques auteurs; d’où vinrent les sorts appelés Prénestins, Virgiliens , Homériques.

Dans l’antiquité divinatoire, ils interprétaient encore les tintements d’oreilles, les éternuements, les chutes imprévues, la rencontre de certains humains ou de certains animaux ; ont de tout temps, dans les arts, servi à représenter les dieux auxquels ils étaient consacrés, ou exprimé une pensée sociale ou religieuse. Le cheval est souvent associé à la figure humaine. Nous voyons encore le hibou sur le revers des médailles d’Athènes, des abeilles   qui sont figurées sur les anciennes monnaies d’Athènes.

Elles font allusion au miel du mont Hymette; sur les monnaies des Cyclades, elles rappellent le culte d’Aristée. Les Anciens en firent encore l’emblème de la douceur, de l’agriculture, des talents poétiques et littéraires. Dans les armoiries et les devises, elles signifient l’ordre et le travail.

Comme on en a trouvé dans le tombeau de Childéric Ier, alors on a conclu qu’elles étaient le symbole de la tribu des Francs. Le pape Urbain VIII portait des abeilles dans ses armoiries; il en est de même de la famille Bonaparte. Dans l’iconographie chrétienne, les abeilles sont l’attribut de St Ambroise, parce que ses parents eurent une vision dans laquelle des abeilles venaient se fixer sur ses lèvres pendant qu’il reposait en son berceau.

Sur les monnaies d’Éphèse une tortue sur celles d’Égine, un mulet sur celles de Rhégium, un lièvre sur celles de Messine, des aigles sur un lièvre dans les monnaies d’Agrigente des monstres sur les statères en or de l’Asie Mineure, des animaux singuliers sur les étoffes et les tapis babyloniens, etc. D’après l’Apocalypse;aux quatre angles du trône de Dieu, sont quatre animaux ayant chacun 6 ailes et couverts d’yeux, un lion, un veau, simulacre d’un taureau, un homme et un aigle, vision que l’on retrouve reproduite par la sculpture aux portails des églises de Moissac et de Vézelay et de la cathédrale de Chartres. Ces animaux sont devenus la personnification ou le signe des évangélistes.

Les noms, les éclairs, la foudre…

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